Au milieu des pins et du maïs, dans une terre qui n’est que du sable blanc, Hervé est installé dans les jardins de Sillac, une exploitation maraichère sur petite surface (1ha) à Salles, dans les Landes. Les jardins fournissent une AMAP regroupant 17 producteurs, et produisent une soixantaine de paniers par semaine. Tout est axé sur l’autonomie, l’énergie est solaire et éolienne (avec groupe électrogène en complément si nécessaire), et l’essentiel de cette énergie sert à pomper l’eau qui sert pour les cultures. En effet les conditions arides et le sol n’ayant aucune capacité de rétention rendent nécessaire un goutte à goutte permanent sur presque toutes les cultures, ainsi qu’un important apport de fumier, environ 40T / an sur l’ensemble de la surface. L’ensemble des matériaux arrivant sur la ferme sont produits à moins de 25km, et il en est de même pour la vente de légume, qui est limitée à un périmètre de 20km. L’autoconstruction du matériel entre totalement dans cette démarche d’autonomie, et la proximité d’une déchèterie facilite la tâche !
L’idée générale des jardins de Sillac est de s’adapter aux conditions locales, aussi bien au niveau des conditions géoclimatiques que du réseau disponible localement.
Le type de travail réalisé aux jardin de Sillac impose l'utilisation d'outils à main. L'idée d'Hervé est ici de créer un support polyvalent, sur le lequel on puisse brancher n'importe quel outil initialement monté sur un manche, et ce sans abimer ni démonter l'outil.

- Sur le support est actuellement monté de quoi butter
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la construction de cet outil est simplissime, deux bras de brouette récupérés à la déchèterie, 4 petites soudures pour les attacher ensemble, deux autres soudures pour le tube dans lequel s'enfile le manche, des trous pour installer une roue de vélo (également venue de la déchèterie), et d'autres trous qui permettent de mettre les vis, qui maintiennent le manche de l'outil en place.
Tous les outils sont adaptable sur ce petit support, et comme le sol est on ne peut plus sableux, et que l'outil est léger, très peu d'effort est nécessaire. Hervé est très content de cet outil qui n'a rien coûté, alors qu'un achat dans le commerce pourrait couter environ 200€.
Ces travaux de recensement bénéficient du soutien financier de l’Europe et du Réseau Rural National, par le biais de la Mobilisation Collective pour le Développement Rural coordonnée par l’Atelier Paysan sur "L’innovation par les Usages, un moteur pour l’agroécologie et les dynamiques rurales" (2015-2018), dont la FNCUMA, la FADEAR, l’InterAFOCG, AgroParisTech et le CIRAD sont partenaires.
