Pour compléter la série des désherbeurs thermiques attelés, voici une réalisation de Matthieu dans l'Oise.
Mathieu et Marie sont installés en maraîchage biologique sur 2,7 ha, dont 2000 m² de serres. Ils commercialisent leur production sur 3 AMAP situées en banlieue parisienne (80%), mais aussi en vente directe (10%) et en restaurants (10%).
Description :
Une réalisation légère et rapide à construire à partir de matériaux de récupération (tubes carrés, tôle, cornières).
Deux pitons situés à l'avant du châssis permette l'attelage aux bras de relevage du tracteur tandis qu'une chaîne est reliée au 3ème points.
Les deux bouteilles sont disposées sur un plateau et sanglées autour de l'axe vertical.
Les brûleurs sont issus de désherbeurs thermiques manuels juxtaposés : un de 4 becs et un de 3 becs. Les 7 brûleurs sont reliés entre eux par un tube de cuivre. Les connexions ont été faites à la brasure.
Des pieds ont été ajoutés aux extrémités du châssis pour poser l'outil au sol sans endommager les becs.

- Vue générale
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Utilisation :
Utilisé ponctuellement uniquement sur les semis de carotte, betterave, panais en pré-levée, et sur les oignons en post-levée. Il faut être attentif à la levée pour passer juste avant !
Le tarage est contrôlé par le relevage du tracteur et les brûleurs sont positionné à 10 cm du sol.

- Détail des conduits
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Finalement, ce n'est pas un outil très fréquemment utilisé par Matthieu (envions 3 fois par an), notamment à cause de sa consommation de gaz et de sa faible efficacité sur les légumineuses et les vivaces. L'outil n'est également pas utilisable en cas de vent. La herse étrille associée à la réalisation de faux-semis répétés reste l'outil favori.
Si c'était à refaire ?
On pourrait bien sûr améliorer l'outil en rajoutant des déflecteurs pour gagner en efficience, ou en positionnant des roues de jauge à la place des béquilles pour contrôler le tarage.
Mais il ne faut pas que cet outil revienne à trop cher puisqu'il n'est pas central dans les itinéraires culturaux.
En revanche, ce qui pourrait être intéressant, c'est de pouvoir positionner les brûleurs uniquement sur les lignes de semis : ça fait des économies de carburant et le reste de la surface sera désherbé à la bineuse plus tard. Il faudrait pour cela avoir des conduites de gaz souples pour pouvoir déplacer les brûleurs au besoin.
Ces travaux bénéficient du soutien financier de l’Europe et du Réseau Rural National, par le biais de la Mobilisation Collective pour le Développement Rural coordonnée par l’Atelier Paysan sur "L’innovation par les Usages, un moteur pour l’agroécologie et les dynamiques rurales" (2015-2018), dont la FNCUMA, la FADEAR, l’InterAFOCG, AgroParisTech et le CIRAD sont partenaires.
