CONTEXTEINTRODUCTION
Sébastien Benoit est installé depuis 6 ans à La Brillaine (04) comme maraîcher-paysan-boulanger. Parti de 4 ha de champs en location il s'est peu à peu agrandi, diversifié et équipé, construisant et modifiant lui-même au maximum ses outils de travail. Pour lui l'autoconstruction est un moyen de faire au moins chers et au plus proche de ses envies et besoins. Il expérimente également différentes techniques dans ses champs, testant le semi-direct sous couvert, même si sa production en pâti, l'importance pour lui étant de réussir à atteindre la richesse d'un champ en friche avec un minimum de production. Il travaille aujourd'hui sur 11 ha dont 1 ha de petits fruits et figuiers, 1/2 ha de prairies, 2500 m² en maraîchage et le reste en céréales.
Chez Sébastien tout ou presque est autoconstruit : hangars, fournil, four à pain, poulaillers et il bricole et améliore sans cesse ses outils : trieur alvéolaire, nettoyeur séparateur, séchoir à fruits et motofaucheuse.
Parcours : Après des études de physique fondamentale, Sébastien reprend la ferme de son oncle en conventionnel pour la convertir en bio puis en biodynamie mais la transmission ne fonctionne qu'un temps et il part finalement en Ardèche où il passe 3 ans en collectif, dans une coopérative Longo Maï. C'est la proposition d'une amie de s'installer sur ses terres qui le fait finalement revenir en PACA et s'établir à la Brillaine.
Nature de l'exploitation et des surfaces :
- 11 ha dont 1 ha de petits fruits et figuiers, 1/2 ha de prairies, 2500 m² en maraîchage, le reste en céréales : petit épeautre, engrain, maïs, sorgho, blé, millet + plantation arbres fruitiers (pistachiers, noix de pécan, oliviers...)
- semi-direct sous couvert en bio à l'essai depuis 3 ans mais pas très concluant : à la volée pas idéal car ne fonctionne pas sans la pluie et à la machine enfonce trop les graines
- bio et biodynamie sur certains aspects dans le but de concilier richesse des champs en friche avec un minimum de production
- achat de grain pour la farine : Sur sa surface il devrait pouvoir être autonome mais l'an dernier il n'a produit que 100 kg sur 8 ha car essais en semi-direct sur toutes les parcelles mais résultats peu concluants
Commercialisation : vente directe sur les marchés.
Nettoyeur séparateur :
récupéré, retapée et améliorée :
- deux niveaux de fixation des grilles sur la partie latérale en bois pour pouvoir fixer deux grilles à maillage différent l'une au dessus de l'autre et enlever à la fois ce qui est trop petit et ce qui est trop gros en un seul passage
- diminution de la pente pour que le grain s'écoule moins vite
- système de marteaux pour taper sur les grilles et faire passer le grain : deux marteaux, un pour chaque grille, entraînés par des ressorts et par la roue
- réflexion en cours sur une modification potentielle de la vibration gauche-droite en une vibration haut-bas
- amélioration prévue au niveau de l'aspiration au bout (aspire les petits éléments plus légers que les grains) : couper la tôle et mettre un plexiglass à la place pour voir l'aspiration et pouvoir la régler.
Trieur alvéolaire :
- rajout des sorties dessous (à la place des caisses), au vu du débit les seaux sont suffisants
- initialement tourné à la main, rajout d'un moteur acheté neuf avec un variateur de vitesse, différentes vitesses en fonction de ce qui est trié.
Ces travaux de recensement bénéficient du soutien financier de l’Europe et du Réseau Rural National, par le biais de la Mobilisation Collective pour le Développement Rural coordonnée par l’Atelier Paysan sur “L’innovation par les Usages, un moteur pour l’agroÉcologie et les dynamiques rurales" (2015-2018), dont la FNCUMA, la FADEAR, l’InterAFOCG, AgroParisTech et le CIRAD sont partenaires.POUR ALLER PLUS LOIN
Exemple d'ergonomie pour la conception d'une meunerie
Ancienne brosse à blé
épierreur
La brosse à blé de l'atelier paysan
+ projet épierreur en cours
Le four à pain de l'atelier paysan
