La "taxe poulailler", peut-on l'éviter ?
France-Soir
le 02 avril 2025 - 10:50
Les poules ont un prix… qui ne se compte pas qu'en grains. En France, la création d’un poulailler peut entraîner une taxe d’aménagement. Cependant, selon sa taille et sa mobilité, il existe des solutions pour y échapper. Explications sur cette fiscalité peu connue.
La taxe d’aménagement, qui frappe les constructions comme les serres ou les abris de jardin, touche aussi les poulaillers. Selon la surface, des exonérations sont possibles, mais comme le rapporte The Epoch Times, la règle reste floue et changeante. Ainsi, pour toute structure de plus de 5 m² avec un plafond supérieur à 1,80 m, vous êtes de facto soumis à cette imposition. Mais attention, au-delà de 20 m², la facture peut rapidement s’alourdir avec un permis de construire et des taxes spécifiques en fonction de la région.
Le cas du poulailler mobile offre une alternative : en évitant la fixation au sol, vous échappez à la taxation. Mais les conditions varient en fonction de la municipalité. Si vous avez moins de 50 poules, aucune démarche n’est requise. Au-delà, vous devrez effectuer une déclaration auprès de votre mairie, selon des règles qui peuvent changer d'une commune à l'autre. Bref, c'est un véritable casse-tête administratif pour les éleveurs amateurs.
D'autant que cette taxe n'est pas anodine. Comme l’explique le site gouvernemental de l'économie, elle est calculée en fonction de la superficie taxable et de l'indice du coût de construction (ICC), avec des valeurs qui varient selon la localisation. Par exemple, en Île-de-France, la valeur par m² est de 1 054 euros. De quoi dissuader les passionnés d’aviculture, déjà confrontés à la hausse des prix des matériaux et de l’alimentation animale.
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